Présentation

Présentation et historique

 
La commune de Mesnil-sous-Jumièges est située sur la rive droite de la Seine, entre Rouen et Le Havre, au Sud de l'abbaye de Jumièges. Elle fait partie du parc naturel régional des boucles de la Seine Normande.
  • A 4 km de JUMIÈGES
  • A 8 km de DUCLAIR
  • A 25 km de ROUEN
  • A 60 km du HAVRE
Département :  Seine-Maritime
Arrondissement :  Rouen
Canton Barentin
Code postal : 76480
Maire Mandat en cours : Stéphane VEZIER
Intercommunalité :  Métropole Rouen Normandie
Latitude : 49° 24' 45'' Nord
Longitude :  0° 51' 32'' Est / 49.4125, 0.858888888889
Altitude : 1 m (mini) à 55 m (maxi)
Superficie : 6,84 km²
Population :  629 hab. (Recensement de 2021)
Densité :  91 hab./km²

L'Eglise Saint-Philibert

Saint-philibert

Citée en 1147, l'église actuelle ne date que du XVIème et XIXème siècle.

Après avoir été détruite au XVIème siècle, des travaux de reconstruction ont été entrepris : en 1710, la nef a été reconstruite ; d'autres travaux concernant le choeur et le transept, ont été réceptionnés par Désiré MARTIN, architecte à Yvetot, en 1860 ; puis poursuivis par Alfred FREGARD en 1878 en concernant le clocher porche et la nef. Le gros oeuvre est constitué de calcaire, de pierre de taille. La couverture est en ardoise avec une flèche polygonale. Le plan de l'église a été réalisé en « croix latine ».

L'église fut dédiée à St Filibert ou Philibert : Mais qui était il ?
Philibert était le fils unique de Filibaud, premier magistrat de Vic, aujourd'hui Aire-sur-l'Adour dans le département des Landes, dont il fut évêque. Il vint au monde dans l'ancienne ville d'Eauze, en Gascogne, vers l'an 617 ou 618 et fut élevé à Vic. Après avoir été élevé à la cour du roi Dagobert, il deviendra moine à Rebais dans la Brie française à l'age de 20 ans. Il s'était lié avec Saint OUEN qui sera son protecteur. La reine confiera ensuite à Philibert le domaine royal de Jumièges où en 654, il fondera un monastère. Puis il se rendra à Noirmoutier où il fondera un autre monastère et il y mourut le 20 août 685, son corps sera alors déposé dans un sarcophage. Lors des invasions normandes, ses reliques furent transportées à Tournus en Bourgogne, où lui fut bâtie une magnifique abbatiale.

Maintenant, nous vous proposons quelques histoires concernant la paroisse du Mesnil et de ses environs au fil des ans.
Le pape Innocent III donna à l'abbaye de Jumièges des marques de sa protection, par une bulle qu'il lui accorda, pour lui confirmer la possession des églises de Saint-Valentin de Jumièges, de Saint-André d'Yainville et de Saint-Filibert du Mesnil.

On note dans le livre « HISTOIRE DE L'ABBAYE ROYALE DE SAINT-PIERRE DE JUMIÈGES » que en l'an 1191, l'office de sacristain n'était pas alors un titre purement onéreux, qui ne consistait qu'à ouvrir et fermer les portes de l'église, à exposer et serrer l'argenterie et à prendre soin des ornements. Il avait son revenu fixe, et même assez considérable, outre le droit mortuaire dans les paroisses de Jumièges et du Mesnil où, lorsqu'il mourait quelqu'un, le sacristain prenait le meilleur habit du défunt et le tiers de ses meubles. Ce n'était point un usage nouvellement établi.

L'abbé du Bosc, le 15 septembre 1407, déclare que l'abbaye avait toujours perçu ce droit. Par les registres du sacristain, on constatait que les habitants de Jumièges et du Mesnil l'ont constamment payé jusqu'en 1552. Avant la révolution française, MM. les religieux et M. le curé prévenaient à l'avance les paysans du jour où ils dîmeraient. Cette perception en nature avait lieu en plein air, dans les champs. Les premiers prélevaient la treizième gerbe ; le second le treizième boisseau, car il avait uniquement la verte dîme sur les fruits, tels que poires, pommes, etc. La cure de Jumièges était évaluée, dîme et casuel compris, à 1200 ou 1500 livres ; celle du Mesnil à 2000 ou 2500 livres; celle d'Yville (à la nomination de M. de Gasville), à 4000 ou 5000 livres. Le curé d'Yainville recevait en tout une pension annuelle de MM. les religieux, ne s'élevant pas à plus de 300 livres.

La chapelle d'Heurteauville n'avait pas titre de succursale, pas de clocher et, comme on ne dîmait qu'en vertu de celui-ci, les ressources du desservant consistaient dans une rente de MM. les religieux et dans le revenu de 7 acres environ de prairies, qu'il récoltait lui-même et dont il envoyait les foins au marché de Caudebec.

Voici l'histoire du curé LEFAUCHEUR : Monsieur l'abbé Pierre-Louis Lefaucheur, né à Rouen, vicaire de Saint-Maclou, chapelain de Mme la duchesse de Gesvres, à la Vaupalière, très bon prédicateur, obtint la cure du Mesnil par la protection de M. l'abbé Marescot, grand vicaire, qui l'avait distingué. Il fut membre de la municipalité du Mesnil, dès le 10 décembre 1792. Il se maria le 5 thermidor an II (23 juillet 1794) avec sa servante, une veuve Petit ; il avait quarante-huit ans. Il fut agent municipal jusqu'en 1798. Au Concordat, il voulut continuer à dire la messe, quoique marié ; mais, sur un ordre de l'archevêché, il fut expulsé de son église. Il vécut désormais dans la retraite, de ses revenus, et est mort au Mesnil sans avoir perdu l'habitude de réciter son bréviaire.

L'abbaye de Jumièges resta ainsi bien de la Nation, sans destination. Elle aurait pu avoir le sort de celle de Saint-Georges, que M. le curé de Saint-Martin-de-Boscherville demanda et obtint pour paroisse. Les frais d'entretien, prétexte mis en avant par M. l'abbé Adam, curé de Jumièges, n'ont pas, dans le principe, effrayé son confrère, mieux inspiré, auquel, du reste, le gouvernement est maintes fois venu en aide par des subventions importantes. C'est alors que fut décidée, en présence du mauvais vouloir de M. l'abbé Adam, la dispersion de tout ce qui servait à l'ornement intérieur des églises Notre-Dame et Saint-Pierre, et voici comment cette mesure fut mise à exécution. La municipalité engagea MM. les curés de la péninsule et des environs à venir choisir ce qui pourrait, à leur avis, contribuer à l'embellissement de leurs paroisses. La plupart d'entre eux, bien avisés, répondirent avec empressement à cette invitation et obtinrent ainsi : celui de Duclair, les douze apôtres de l'église Saint-Pierre ; celui de Caudebec, le sépulcre, un Ecce Homo, deux crédences ; celui de la Mailleraye, un Saint Valentin, des retables ; celui du Mesnil, un Saint-Jean, une Sainte-Vierge et le Christ qui était sur la grille du choeur (actuellement constitue la poutre de gloire).

Actuellement, l'église St Philibert fait partie de la paroisse St Philibert de Duclair boucles de Seine qui regroupe 13 villages.